L’opérette « l’enlèvement consentant »

Un jeune premier surpris dans les bras de sa chère et tendre par sa belle-mère, c’est à partir de cette anecdote autobiographique que va s’orchestrer l’action de l’Enlèvement Consentant. Le projet naît de la nécessité de valider un examen de fin d’études théâtrales.

Ambroise Divaret décide d’en faire une expérience personnelle en proposant une oeuvre écrite à son image. Pour cela, il fait appel à ses amis les plus proches, chanteurs de formation, et choisit un genre qui permet de développer une palette large d’expressions artistiques : l’opérette.

Ancrée dans un registre comique, l’œuvre met en scène une grande variété de formes artistiques allant du chant au théâtre en passant par la danse et les arts martiaux, ce qui en fait un spectacle riche en divertissements, marqué par un rythme soutenu.
Le tout se structure autour d’un scénario à la fois simple et original, basé sur le concept d’un enlèvement factice, mascarade prétexte pour mettre en spectacle les personnages dans un procédé de mise en abyme.

Si la pièce reprend certains codes bien connus des standards classiques: l’enlèvement, la taverne, l’intrigue, le déguisement ou même le combat à l’épée, elle puise également son inspiration dans une culture plus actuelle faisant référence notamment à de grands genres du cinéma populaire: le western, le kung-fu et le film de pirates.

L’Enlèvement Consentant est une ode à la création artistique, qui apparaît dans la pièce comme une solution au problème du héros. La mise en scène du sauvetage, point culminant de l’œuvre, et toute la démarche artistique, de la genèse au final, avec la libération de Marianne, se présente en tant que chemin initiatique pour les personnages, comme pour le public.

A la fin, les masques tombent, et si le spectacle s’associe à la tromperie dans l’esprit de la duchesse, il aura néanmoins ému, fait rêver et créé du lien entre les protagonistes :

«Bien que vous soyez un charlatan de la pire espèce, je dois reconnaître que la mascarade était ingénieuse et qui plus est, divertissante».

Finalement, l’œuvre défend des valeurs fondamentales l’amour, l’amitié, la solidarité… Celles-ci peuvent apparaître comme candides ou inaccessibles mais l’artiste, par son effort créateur, dépasse les frontières de la norme et des possibles en posant et en répondant à cette simple question:
« et pourquoi pas ?»